Cheveux blancs : et si ce n’était pas une fatalité ?
La coloration des cheveux est assurée par la mélanine, un pigment également responsable de la coloration de la peau. Deux types principaux de mélanine existent : l’eumélanine, un pigment foncé donnant une couleur noire ou brune aux cheveux, et la phéomélanine, un pigment plus clair produisant des teintes allant du jaune au rouge.
Quel que soit votre type de mélanine, le grisonnement des cheveux est un phénomène naturel, mais contrairement aux idées reçues, ce processus peut-il être inversé ?
Vous avez sûrement entendu l’histoire de Marie-Antoinette dont les cheveux seraient devenus blancs en une nuit durant la Révolution. Un phénomène spectaculaire qui, selon certains témoignages, s’est aussi produit chez d'autres personnes, y compris un de mes voisins. Étrange, n’est-ce pas ?
Des chercheurs de l’université de Columbia ont découvert que le grisonnement n’est pas toujours irréversible. Ils ont observé des cheveux gris aux extrémités, qui redevenaient pigmentés à la base. Autrement dit, le processus de décoloration peut parfois s’inverser.
Selon leurs observations, ce phénomène fluctue selon l’état de santé général d’une personne, notamment son niveau de stress. Les zones grises correspondaient à des périodes de stress accru, tandis que les zones recolorées coïncidaient avec des phases plus apaisées, comme des vacances.
Le grisonnement semble ainsi influencé par certaines protéines liées aux mitochondries – les centrales énergétiques de nos cellules – et par notre système de défense antioxydant. Or, ces deux éléments sont très sensibles aux hormones du stress.
D'autres études, comme celle publiée dans Nature par des chercheurs de Harvard, ont confirmé ce lien entre stress et grisonnement. Selon eux : « Nos données soutiennent fortement l’idée que le vieillissement humain n’est pas un processus biologique linéaire et irréversible et qu’il peut, au moins en partie, être arrêté ou même inversé ». (R)
Ils ont même observé qu’un seul cheveu peut passer par des phases de décoloration et retrouver sa couleur initiale en seulement trois jours.
Le stress chronique, l’âge, mais aussi le stress oxydatif diminuent la production de mélanine. Pourtant, il est possible de ralentir, voire d’inverser cette tendance. (R)
Nouvelles découvertes sur les cheveux gris
Des études récentes montrent que le grisonnement prématuré peut résulter :
D’un stress oxydatif élevé,
De carences nutritionnelles,
D’une dysbiose intestinale.
On observe notamment dans les follicules pileux une accumulation de peroxyde d’hydrogène, marqueur du stress oxydatif. Ce composé provoque une perte de mélanine (eumélanine ou phéomélanine). Avec l’âge, le stress ou un terrain inflammatoire chronique, cette accumulation s’accélère, favorisant le blanchiment des cheveux. (R)
Par ailleurs, des niveaux faibles en catalase ou en glutathion (des antioxydants internes majeurs) renforcent l’impact du stress oxydatif. Des nutriments comme le cuivre, indispensable à la production de mélanine, ou la biotine (vitamine B8) peuvent faire défaut. Une étude a montré qu’un faible taux de cuivre pouvait entraîner un grisonnement, même chez les jeunes adultes. (R)
L’alimentation peut généralement apporter ces éléments, mais en cas de carences avérées, une supplémentation ciblée peut s’avérer nécessaire.
Quelques pistes pour ralentir ou inverser le grisonnement des cheveux :
Réduire le stress chronique : pratiquez la relaxation, la méditation, la marche en nature…
Limiter l’exposition aux toxines : pollution, pesticides, tabac, alcool, métaux lourds et aliments ultra-transformés aggravent le stress oxydatif.
Soutenir la thyroïde : les hormones thyroïdiennes sont essentielles à la pigmentation des cheveux. (R)
Soigner son microbiote : les traumatismes émotionnels, notamment durant l’enfance, peuvent affecter l’intestin et favoriser l’inflammation. La gestion des émotions contribue donc indirectement à la santé capillaire. (R)
Éviter les antibiotiques et IPP (antiacides) : sauf nécessité absolue, leur usage peut perturber profondément le microbiote intestinal. (R) (R)
Adapter son alimentation : en 3 jours, un changement de régime peut modifier le microbiote. Limiter les aliments inflammatoires comme le gluten, les oxalates, l’histamine, les FODMAPs ou le glutamate peut aider. Favorisez les aliments soufrés (ail, oignon, crucifères) qui soutiennent la production de glutathion et catalase. (R)
Complémenter si nécessaire : un test de carences intracellulaires comme le CNA peut vous donner un aperçu fidèle de vos carences sur les 6 derniers mois, bien plus fiable qu’un test habituel sur le plasma qui ne donne qu’une image à l’instant T.
Vous trouverez des informations sur cette page.
Choisir une hygiène de vie respectueuse : évitez autant que possible les produits chimiques et environnementaux toxiques afin de réduire l’inflammation et le stress oxydatif. (R)
Ralentir le grisonnement, donc le vieillissement, est possible si l’on agit à la fois sur les causes profondes (stress, inflammation, carences) et sur l’environnement intérieur.
Le contexte actuel pousse parfois à « se faire des cheveux blancs », mais il est toujours possible d’introduire plus de conscience et de santé dans notre quotidien.
Cultivons notre jardin intérieur pour faire fleurir notre être !
Fedora Gellwen
Pour aller plus loin
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Le tableau gratuit des oxalates est ici : Tableau des teneurs en oxalates
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Le questionnaire d’évaluation de l’intoxication individuelle est disponible gratuitement ici : Questionnaire